Pourquoi est-on allergique aux fruits de mer ?

L’allergie aux fruits de mer est une des allergies les plus répandues. Si elle apparaît souvent chez le nourrisson, c’est une des rares allergies alimentaires qui peut ne débuter qu’à l’adolescence, voire à l’âge adulte. Mauvaise nouvelle : elle ne disparait pas. Une fois qu’on est allergique c’est pour la vie !
En France, cette allergie touche environ 3,5% des adultes et 6% des enfants.
Des chiffres en constante augmentation.

Qu’est-ce qui déclenche l’allergie ?

L’allergie aux fruits de mer est redoutable.
Les allergènes de ces aliments possèdent effectivement un très fort potentiel allergisant. Il suffit d’une faible quantité, voire simplement le contact ou l’odeur pour déclencher une réaction allergique grave.
Contrairement à d’autres allergènes qui sont rendus « inactifs » lors de la cuisson, les protéines de fruits de mer résistent à la chaleur. Les personnes allergiques doivent par conséquent éviter toute consommation, qu’ils soient crus ou cuits.

Quels sont les symptômes ?

Le syndrome d’allergie orale (sensation pâteuse dans la bouche, démangeaisons dans la gorge, gonflement des lèvres) est relativement fréquent. Il représente 1 cas sur 3.
Ces symptômes peuvent apparaître de manière isolée ou annoncer une réaction généralisée.

La consommation de fruits de mer peut aussi provoquer des manifestations cutanées chez les personnes allergiques (eczéma, œdème de Quincke).

Elle peut aussi occasionner des troubles gastro-intestinaux (nausée, diarrhée, vomissement) ainsi que des difficultés respiratoires (asthme).

Le symptôme le plus grave est le collapsus cardiovasculaire (choc anaphylactique). Il se produit le plus souvent suite à la consommation de crevettes.

Les réactions allergiques à la seiche, aux moules, aux huîtres et aux escargots sont plutôt rares.

Comment prévenir les symptômes ?

Pour éviter les réactions allergiques, il faut éviter de consommer les aliments mis en cause. Il est donc important de lire avec attention les étiquettes des préparations culinaires afin d’éviter tout souci.

Les cosmétiques contiennent souvent des huiles de poissons ou de l’huile de foie de morue. Les personnes sensibles doivent également éviter de consommer des produits provenant d’animaux nourris de farines de poissons (volaille, œufs, etc.).

Comment traiter cette allergie ?

Il n’existe pas de traitement spécifique. Il n’y a pas non plus de désensibilisation possible, comme on le ferait avec les pollens ou la poussière. La meilleure solution consiste à éviter tout contact avec l’aliment responsable.

En cas de réaction allergique modérée, la prise d’un antihistaminique voire de cortisone suffit.
En cas de choc anaphylactique, il est urgent de pratiquer l’injection d’adrénaline (contenue dans un stylo auto-injecteur que l’allergique doit toujours avoir sur lui).

Quoiqu’il en soit, en cas de doute, ne prenez pas de risque et consultez un allergologue.

Pourquoi cette allergie progresse ?

Les experts estiment que les cas d’allergie aux fruits de mer vont se multiplier à l’avenir.
En cause ? L’évolution de nos modes de vie.

La pollution, la diminution de l’exposition aux microbes et les changements d’alimentation ont une influence très importante sur la façon dont notre système immunitaire répond à ce que nous mangeons.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les pays en développement et les zones rurales sont les moins touchés.

Si les facteurs environnementaux ont une grande influence sur le système immunitaire, c’est surtout le manque en vitamine D qui est le plus souvent pointé du doigt.

Moins de vitamine D = plus d’allergies

Le taux de personnes souffrant d’une carence en vitamine D a doublé en dix ans. C’est pourtant cette vitamine qui permet de renforcer le système immunitaire.

Certains l’appellent la « vitamine du soleil » car elle est synthétisée à partir du cholestérol lorsque la peau se trouve exposée aux rayons du soleil.

Étant donné que beaucoup de gens ne sont jamais exposés au soleil, le manque n’est pas rare. Près de 80% des Français seraient en carence de cette vitamine !

Dans l’idéal, il faut donc vivre dans un endroit où le soleil brille toute l’année. Une trentaine de minutes d’exposition au soleil suffit alors pour avoir un bon apport quotidien.

Sans exposition au soleil, il est nécessaire de se tourner vers des aliments enrichis (comme des céréales enrichies) ou vers des compléments alimentaires, même si votre alimentation est très équilibrée.

Comment réduire les risques d’allergies alimentaires ?

Pour ne pas souffrir d’une allergie alimentaire, il faudrait donc ne pas être en manque de vitamine D mais surtout diversifier l’alimentation d’un enfant lors de ses premiers mois.

Une étude a démontré que les enfants de 5 ans ont 80 % de chances en moins de développer une allergie à la cacahuète s’ils ont régulièrement consommé cet aliment.

Il faudrait donc habituer très jeune le système immunitaire aux aliments pouvant poser problème, de façon à limiter le risque d’allergie en grandissant.

A propos de l'auteur

Ancien journaliste, Nans Gourgousse est désormais un auteur et podcasteur vivant à Paris. Ses thèmes de prédilection sont l'environnement, la consommation d'énergie et les pistes pour réussir à mieux vivre en consommant moins. En plus de la rédaction d'articles, il est en charge de la communication sur les réseaux sociaux de Fishipedia.

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