bichir du Nil

Le corps est sub-cylindrique. Sa hauteur est comprise 7 à 9 fois dans la longueur totale, La tête, très aplatie et environ 2 fois aussi longue que large, est comprise 4¼ à 5⅔ dans la longueur totale. La mâchoire inférieure dépasse largement le museau. Les yeux, supéro-latéraux, ont le diamètre compris 10 à 13 fois dans la longueur de la tête (moins de 10 fois chez les juvéniles) et 2,1 à 2,0 fois dans la largeur de la région inter-orbitaire (1,8 à 1,9 chez les juvéniles), qui est légèrement convexe. Il n’existe pas d’écusson impair entre les nasaux.

La nageoire dorsale, composée de 14 à 18 épines qui se chevauchent lorsque la nageoire est repliée. Il existe 11 à 15 rayons à la nageoire anale. La nageoire pectorale possède 36 à 42 rayons dépasse légèrement le niveau de la première épine dorsale. Les écailles, lisses ou légèrement rugueuses, sont au nombre de 63 à 70 le long du corps, 46 à 54 autour du milieu du corps, 11 à 15 entre l’occiput et la nageoire dorsale.

Le corps est grisâtre ou vert olive au-dessus. Chez les jeunes, il existe 10 à 13 bandes noires sur le dos, et 2 à 8 rayures foncées le long de chaque flanc. Chez les adultes ces marques s’atténuent, voire disparaissent et ne subsistent que quelques taches noires éparses. Sur les nageoires paires, il existe des stries transversales plus ou moins distinctes ou des séries de taches. Les autres nageoires ne possèdent pas de tache. Le ventre est jaunâtre.

Le bichir du Nil vit généralement dans les dépressions profondes et boueuses du fleuve, mais c’est un nageur actif qui ne fréquente pas forcément la zone de fond boueuse. Il est plus actif à la nuit lorsqu’il part, à la recherche de sa nourriture, composée principalement de poissons. Il préfère les proies vivants et avale toujours sa nourriture entière (Boulenger, 1907 : Zoology of Egypt. The fishes of the Nile).

Au Tchad, le régime alimentaire est carnassier. Dans les contenus stomacaux, on observe presqu’exclusivement des débris de poissons de petite taille, même chez les jeunes d’une vingtaine de centimètres (Blache et al., 1964. Les poissons du bassin du Tchad).

Il nage d’une manière particulière en déplaçant sa tête alternativement de droite à gauche de façon assez similaire à celle d’un serpent ou d’une anguille (Boulenger, 1907 : Zoology of Egypt. The fishes of the Nile).

En dépit d’observations répétées, il y a peu de constatations montrant que les Polypterus viennent souvent à la surface pour respirer. Le poisson ne peut vivre en eau saumâtre, même une légère salinité le tue. Les mâles sont plus petits que les femelles et beaucoup moins nombreux (Boulenger, 1907 : Zoology of Egypt. The fishes of the Nile).

La période de ponte peut être approximativement déterminé non seulement par la maturation progressive des œufs qui se poursuit de juin à septembre, mais aussi, puisque la saison de reproduction de presque tous les poissons du Nil, et donc les Polypterus, a lieu pendant ou juste après, l’inondation du Nil. Pour confirmer cela, plusieurs spécimens, tués par l’afflux d’eau salée dans le Nil inférieur à quelques 50 kilomètres de la mer, au début du mois d’août, étaient pleins d’œufs (Boulenger, 1907 : Zoology of Egypt. The fishes of the Nile).

Au Tchad, la période de reproduction est généralement étalée de juin à août. Cependant, dans le lac Tchad proprement dit, cette période est décalée de mars à mai. Elle peut s’étendre durant toute la période des hautes eaux, car jusqu’en janvier, il est possible de rencontrer des géniteurs sexuellement mûrs (Blache et al., 1964. Les poissons du bassin du Tchad).

Les œufs, lorsqu’ils sont mûrs, prêts à être émis, mesure 1,5 millimètre. Ils sont noirâtres dans leur moitié supérieure et blanchâtre en dessous (Boulenger, 1907 : Zoology of Egypt. The fishes of the Nile).